À l'approche de la saison hivernale, la prévention des intoxications au monoxyde de carbone devient plus que jamais essentielle. Ce gaz toxique, incolore, inodore et non irritant, ne peut être détecté par l’homme, ce qui le rend particulièrement dangereux. Protégez-vous et vos proches.
Une mauvaise combustion des appareils de chauffage (gaz, fioul, bois, charbon, etc.) ou l’utilisation d'appareils inadaptés dans des espaces clos peut entraîner des intoxications, parfois fatales. C'est pourquoi il est crucial de connaître les risques et d'adopter des gestes simples pour éviter les accidents.
Qu'est-ce que le monoxyde de carbone et pourquoi est-il dangereux ?
Le monoxyde de carbone est un gaz produit lors d'une mauvaise combustion. Il peut provenir de nombreux appareils comme les chauffages à bois, les chaudières au fioul, les cuisinières à gaz, les braseros ou encore les barbecues. Ce gaz remplace l'oxygène dans le sang, entraînant un risque d’asphyxie.
En 2023, près de 550 personnes ont été intoxiquées au monoxyde de carbone en Île-de-France, dont 95 % dans des logements privés. Le département de la Seine-Saint-Denis a été particulièrement touché avec 39 épisodes d'intoxication, 115 personnes intoxiquées, dont 90 hospitalisées et un décès.
Les gestes simples pour prévenir l’intoxication au monoxyde de carbone
1. Faites vérifier et entretenir vos installations de chauffage
Avant l’arrivée de l’hiver, faites appel à un professionnel qualifié pour vérifier et entretenir vos installations de chauffage. Cela inclut la vérification des appareils à combustion et le ramonage des conduits de fumée afin d’assurer une bonne évacuation des gaz.
2. Aérez régulièrement votre logement
Même en hiver, il est essentiel de ventiler quotidiennement votre logement. Assurez-vous que vos grilles de ventilation ne sont pas obstruées et laissez les fenêtres ouvertes quelques minutes chaque jour pour renouveler l’air intérieur.
3. Utilisation des chauffages d'appoint
Les chauffages d'appoint (au gaz ou au pétrole) ne doivent pas être utilisés plus de 2 heures consécutives. Ils peuvent produire des gaz toxiques, dont le monoxyde de carbone, en cas de mauvaise combustion.
4. Ne jamais utiliser de barbecues ou de braseros à l’intérieur
L’utilisation de brasero ou de barbecue en intérieur est l’une des principales causes d’intoxications au monoxyde de carbone. En 2023, cette pratique a été responsable de 26 % des intoxications recensées. Ces appareils sont conçus pour être utilisés à l'extérieur, et leur utilisation dans des espaces clos augmente considérablement le risque.
5. Respectez les consignes d’utilisation des appareils à combustion
Tous les appareils à combustion, qu’ils soient utilisés pour le chauffage, la cuisson ou autre, doivent être utilisés selon les consignes du fabricant. Un mauvais usage augmente le risque d’intoxication et de sinistres.
Reconnaître les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone
Il est primordial de savoir repérer les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone, car ce gaz ne se perçoit pas. Les signes cliniques incluent :
- Maux de tête
- Nausées et vomissements
- Vertiges
- Fatigue extrême
- Troubles visuels
Les symptômes apparaissent souvent dans un même lieu, à des moments réguliers de la journée, et peuvent toucher plusieurs personnes vivant sous le même toit. Si vous ou plusieurs personnes présentez ces signes, il est crucial de quitter immédiatement les lieux, d’aérer et de contacter les secours.
Précarité énergétique et risques accrus
La précarité énergétique, avec des logements mal isolés ou des systèmes de chauffage vétustes, peut conduire à l’utilisation de chauffages d’appoint, parfois dans des conditions dangereuses. Ces pratiques augmentent les risques d’intoxication au monoxyde de carbone. Veillez à respecter les consignes de sécurité et à faire vérifier régulièrement vos installations pour limiter les risques pour votre santé.
Ensemble, agissons pour un hiver en toute sécurité !
Pour plus d'informations, consultez les recommandations de l'Agence Régionale de Santé d'Île-de-France et les fiches pratiques de prévention sur le site de la ville.
Pour plus d’informations, consultez l’ARS Île-de-France : Recherche globale | Agence régionale de santé Ile-de-France.